une arrivée au frais

- Une demi-heure… Soupira le jeune homme.

Cela faisait maintenant une demi-heure que Mugen avais posé le pied sur cette île. Le trajet avait été éreintant, si bien qu’il baillait à intervalles de temps réguliers. Le taxi n’était pas encore là, il fallait être patient, mais la patience se faisait rare. Fuyant le soleil assommant, il traîna ses bagages à l’ombre et s’assit par terre. Son esprit tournait lentement à cause de la fatigue et de la chaleur étouffante, mais cela ne l’empêchais pas de se poser quelques question à lui-même. Etait-ce une bonne idée de faire autant de trajet pour venir dans un pensionnat avec une drôle de réputation ? A quoi peu bien ressembler les bâtiments ? Est-ce que l’on y mange bien ? Combien de temps le taxi va-t-il mettre avant d’arriver ?
Comme pour répondre à sa dernière question, un petit homme trapu et particulièrement désagréable l’aborda en affirmant être venu le chercher. Sans attendre une quelconque réponse de la part du jeune homme, le petit bonhomme empoigna la première valise en vue et la chargeas avec une force insoupçonnée à l’arrière du taxi.
Au fond du tacot régnais une odeur infâme de cigarette froide. Le type démarra sans un mot, ils s’en furent. La route était courte, mais il y avait tant de chose à voir. La végétation par exemple, semblait totalement différente de celle qu’il connaissait, et cela attira fortement le peu d’attention qui lui restait. Au bout de quelques minutes, le Taximan daigna se retourner pour lui poser une question.

-V’nez d’où ?
-Kyoto. Répondit simplement le garçon en continuant de regarder dehors, l’esprit ailleurs.

Le type n’insista pas.
La route devenait plus sinueuse et l’on aperçus, à gauche, la mer. De longs nuages s’étiraient dans le ciel vers l’ouest, au-dessus de l’immense étendue d’eau. Mugen passa sa main dans ses cheveux, histoire d’y mettre un peu d’ordre en vain. Sur la banquette arrière, à côté du jeune homme, étais posés une housse noire, un ampli ainsi qu’une mallette. A l’intérieur de cette dernière reposais un ordinateur assez efficace, dont Mugen pouvait être fier.
L’auto dépassa un immense portique somptueusement décoré, traversa une cour et freina devant un bâtiment imposant. Les voici arrivés.
Le musicien ouvrit la porte arrière du Taxi et inspira une large bouffée d’air. Ici, la chaleur écrasante semblait avoir mystérieusement disparu, laissant place à une fraîcheur agréable. Il resta quelques instant debout, contemplant la grandeur majestueuse du bâtiment principal avec un air ravi. Un bruit de contact, le Taxi s’en fût. Mugen se retourna brusquement, paniquant presque. Heureusement, ses doutes furent écartés. Ses effets reposaient sur les graviers froids de la cour. Soupirant, le jeune homme s’en empara et commença à entreprendre la montée des marches du bâtiment principal.
Une fois au sommet, Mugen se retrouva au contact d’une large porte en bois, richement sculptée qu’il poussa avec peine pour pénétrer dans le hall.
C’était une pièce aux dimensions titanesques donnant sur quartes autres pièces, comme le suggérais le nombre de portes présentes. La décoration semblait assez pompeuse, mais Mugen restait ébahis devant l’étrange beauté de cette pièce. Il ne put s’empêcher de lâcher un sifflement admiratif qui se répercuta sur les murs du hall.
La pièce était vide.

[HRP: C'est pas trop tôt, j'ai eu du mal a rediger ce post ! TT__TT]