Entre quatre livres... [Pv > Yuu]

[Il y a une cohérence avec le sujet with Shinji pour le début D:]

Alice se réveilla, elle était allongée sur un lit blanc, entourée de mur blanc posés sur un sol blanc. Elle grimaca et posa ses doigts froids sur le pansement à son cou. Elle venait de se faire mordre par un vampire et elle n'avait rien put faire, sauf subir l'attaque.Elle se sentait faible, un peu vidée, et énervée. Elle se releva d'un bond, pas question de rester couchée et d'attendre d'être mordue à nouveau.

Elle remercia rapidemment la bonne femme et sortie du batiment. Il lui fallait du calme, et surtout, il lui fallait faire des recherches sur ces êtres étranges. Trouver leurs points faibles seraient un bon moyen de les manipuler aisément. Il y avait beaucoup d'histoire à leur sujet. Immortalité, jeunesse éternelle... Mais tout avait une fin, tout avait une morte... Même eux. Elle les testerait une par une, cela ne lui faisait pas peur.

Alice marchait, les mains dans les poches en direction de la biblitohèque, quoi de mieux qu'un livre ? C'était une mine d'information, beaucoup plus fiable qu'internet et ça ne risquait pas de s'éteindre ou du bugué.
Elle péntra dans le hall, traversa un ou deux couloirs, ignorant les élèves qui la regardaient et elle poussa une grande porte pour attérir directement dans une pièce gigantesque que ce soit en long ou en hauteur. Il y avait plusieurs élèves, assis ça et là. Elle se dirigea vers un ascenseur, les livres sur les mythes et légendes se trouvant au quatrième étage. A l'intérieur de la cage en verre, il était plus facile d'évaluer l'immensité de la pièce. Le nombre d'étagères, de livres, étaient impressionant.
Un petit grincement indiqua que l'ascenseur s'était arrété et la porte coulissa. Il y avait encore moins de monde à cet étage, juste de quoi boucher une porte. Alice vagabonda entre les étagères qui portaient à leur face une lettre de l'alphabet. Sachant déjà ce qu'elle voulait, elle se rendit à la lettre 'V'. Ne cherchant rien de rpécis, elle attrapa le plus de livre possible, à savoir, le maximum qu'elle pouvait transporter et elle déposa le tout sur une table.

*Bien... Par où commencer... Déjà, il serait bien d'avoir une définition complète... On verra après pour la manière de les achever...*

Alice prit donc un bouqin, au hasard, et s'attela à la découverte des V, sans un bruit, l'air profondément occupé. Un chahutemment lui fit tendre l'oreille. Elle tourna la tête vers les auteurs de ce bruit désagréable. C'était un petit groupe, ils étaient tous penchés au dessus de la rembarde, la numéro 2 se demanda bien ce qu'il pouvait voir à cette hauteur. Mais il suffit à la porte de l'ascenseur de s'ouvrir à nouveau sur une silhouette pas si inconnue de ça pour faire taire les élèves qui retournèrent à la contemplation du plafond.
Alice daigna lever un regard interrogateur vers cette silhouette, plutôt grande. Elle l'avait déjà vu... Elle ne chercha pas plus loin et retourna dans ses recherches. S'armant d'un stylo et d'une feuille, elle prenait le plus de notes utiles possible, bien décidé à avoir le dessus sur cette race.

Son doigt expert passa doucement sur la douloureuse cicatrice qu'il portait, souvenir de son pire cauchemar. Le miroir qui lui faisait face renvoyait son image l'air de dire: "N'oublie pas." Et devant son reflet, le jeune homme ne trouvant rien d'autre à faire que fixer ses propres yeux, se ressassant comme il lui était ordonné, la sensation de brûlure lui envahissant chaque partie de son visage pour les crisper, serrer les dents, l'odeur des cheveux et de la peau brulée. Il n'y avait rien à faire, et ce n'était pas grâce à ce miroir, c'était quelque chose qui, quoiqu'il fasse, ne pourrait pas oublier. Dans un élan de fatigue prononcé et de lassitude face à cette douleur imaginaire et pourtant paraissant si réelle, il se frotta les yeux, essayant de penser à autre chose. Saleté de reflet. Dans un geste d'habitude, il se "coiffa", ce qui consistait à peigner rapidement ses cheveux d'une main, puis acheva de se préparer.
Une dizaine de minutes plus tard, il sortait de la salle de bain, en étouffant un bâillement. Toute la nuit, il avait travaillé sur sa dernière chanson - dont il n'était d'ailleurs pas peu fier -, de s'était décidé sur le fait que, dés qu'il l'aurait achevé, il irait faire un tour dans la bibliothèque, vérifier si les hypothèses qu'il s'était fixé quelques jours auparavant et surtout pour s'assurer que cette bibliothèque était fiable. Il n'avait donc dormi de la nuit, et n'en éprouvait pas le besoin, tant physiquement que moralement. C'est donc d'un air déterminé qu'il se pencha pour enfiler ses chaussures, au pied de la commode. Et là, c'est le drame. Alors qu'il se relevait, sa tête cogna violemment le rebord du meuble, l'obligeant à serrer les dents pour ne pas grogner trop fort. Une fois relevé, il se frotta l'arrière de la tête, encore douloureux tout en se regardant dans le grand miroir au-dessus de sa commode, reflétant la moitié de la chambre en même temps que sa propre image. Mais quel con...
En rogne, une main se frottant toujours la partie de sa tête douloureuse, le jeune homme ouvrit donc la porte de ses appartements pour s'aventurer dans un couloir, décidé à finir à la bibliothèque, malgré les regards amusés se portant sur lui par deux jeunes filles ayant sûrement entendu le bruit mat qui s'était émané du meuble lorsqu'il s'était cogné. Il ne leur fallut pas plus d'un coup d'oeil noir venant de sa part pour qu'elles détournent leurs yeux.

La musique d'ascenseur. Même ici, il y en avait une. Le silence aurait été tellement plus agréable, tellement plus envahissant que ce truc insupportable que certains osent appeler Musique. Mais Yuu n'en fit rien savoir de ce mécontentement en ce qui concernait cet ascenseur. Lorsque les portes s'ouvrirent, il y a eu pire que cette mélodie insupportable. Il y eut les piaillements hystériques d'un groupe de quelques jeunes filles, n'ayant attendues que le fait que la porte d'ascenseur se s'ouvre pour y laisser s'entrevoir la silhouette du jeune homme, on ne peut plus sur les nerfs. Sans même poser les yeux sur elles, il leur fit comprendre qu'elles n'avaient plus qu'à se taire. Tiens, elles n'étaient pas aussi bêtes qu'elles en avaient l'air.
Ses pas, souples et discrets, le menèrent jusqu'à un rayon spécialement consacré à la Physique. A passer son doigt sur les reliures plus ou moins usées, il finit par trouver ce qu'il cherchait. Une fois le livre récupéré, toute son attention se posa sur la jeune femme, assise seule à une table, entourée de bouquins sur...

- Les Vampires?

Il s'était légèrement penché par dessus l'épaule de la Numéro 2, pour lire quelques unes de ses notes, intéressé par les études de celle qui lui était supérieure dans la hiérarchie intellectuelle. Sans prendre la peine de connaître son avis ou quoique ce soit de plus, il prit une chaise, débarrassa légèrement de la place sur la table en empilant quelques uns des nombreux livres présents dessus avant de poser le sien puis ses fesses sur sa chaise.

- Qui aurait cru que la Numéro 2 aurait des sujets d'études aussi superficiels?

Il souriait. Bizarrement, mais il souriait, tout en ouvrant son bouquin sur le Physique Quantique.

Alice était enfin tombée sur une partie interressante, une partie expliquant les différentes faiblesses et les différentes manières de venir à bout d'un vampire. Tout d'abord, l'ail, mais peu efficace, l'eau bénite, le cruxifix, peu fiable, le pieu, la décapitation, le feu et le soleil, mais pour l'astre du jour, il y avait longtemps qu'il n'était plus aussi efficace. La décapitation était pas trop mal, car à moins que la tête repousse... Ensuite, elle pourrait facilement trouver de l'ail mais de l'eau bénite... Bref, cela n'allait pas être aisé et elle ne savait pas trop comment s'y prendre, son but premier étant de faire peur à l'être obscur, et de la soumettre pour ainsi le manipuler comme un gentil toutou. Le chantage devait être une bonne solution. Elle soupira discrètement, se tenant la tête avec sa main droite.

Alors qu'elle était absorbée dans son 'travail', une voix forte désagréable à ses oreilles lui fit hausser un sourcil. La personne qui avait imposé son silence dès son arrivée se permettait de reluquer ses recherches et d'en faire profiter tout le monde. Un de plus sur sa liste noire tiens. Mais n'ayant pas fini, apparemment, de soumettre son besoin d'embéter la populace, il s'asseya non loin d'elle, prenant soin de pousser ses livres et d'ajouter une pique qu'elle ne releva pas tout de suite. D'abord, elle tourna la tête, l'identifia et lui jeta un regard noir avant de lui répondre, un sourire moqueur au coin de ses lèvres fines.

-"Aussi superficiel que ton classement n'est-ce pas ? Autre chose ?"

Le numéro 4, car c'était bien lui, avait beau être une idole parce que 'oh comme il est mignon' et 'oh qu'il est intelligent', il n'était que ce bon vieux numéro 4. Autrement dit pour Alice, un être inférieur sans intérêt pour lequel elle aurait presque put avoir de la pitié, parce que pire que numéro 4, il n'y avait pas, juste en dessous du podium, minable. Son sourire s'agrandit et elle commenca à prendre de nouvelles notes. Ce n'était pas lui qui allait la destabiliser quand même. Elle ne le considérait même pas comme un rival, non, le seul, c'était le numéro 1.
D'un geste souple, elle ferma son livre pour en piocher un autre, faisant deux piles distinctes, ceux lus et ceux, pas encore ouvert. Celui qu'elle tenait arborait une couleur rouge vif qui lui fit mal aux yeux, l'écriture du titre, qui avant, devait être dorée, était maintenant illisible. Tant pis, elle le feuilleta, une première fois, puis plus précisément la seconde fois. Elle y trouva une manière plus subtile de tuer un vampire, après, si cela était vrai ou pas... Alice prit tout de même note. Puis ayant suffisemmet d'information, elle se leva, embarquant avec elle les livres, jetant inconsciemment un regard curieux au jeune homme avant d'aller ranger tout ça et de revenir à sa place, un livre sur la mythologie à la main. Voilà bien un sujet qui la passionnait autant que les peluches.

Yuu connaissait cette expression, et que trop bien, ne réagissant donc même pas au regard qui le toisa, à peine assis, ni à ces yeux sombres lui jetant des éclairs. Mais le discret et piquant sourire que la jeune femme portait lui allait si bien qu'il ne put s'empêcher de lui rendre, ôtant l'ironie sur son propre visage. Il ne répondit pas à ses "questions", n'en trouvant ni l'intérêt, ni une réponse à la hauteur. La jeune femme avait déjà refermé le livre sur lequel elle avait pris des notes pour en chercher un autre, avec des gestes sentant l'habitude. Le Numéro 4 se décida enfin à poser les yeux sur son propre ouvrage, les détachant d'Alice, pour commencer une lente de distraite lecture, la tête appuyée sur sa main.
Elle était la Numéro 2 et n'en paraissait ni fière, ni indifférente. Mais derrière cette modestie, se cachait quelqu'un qui cherchait à tous les moyens à dépasser le Numéro 1, son seul et unique rival. Le jeune blond se doutait bien que s'il ne s'était pas ainsi imposé, elle ne lui aurait même pas accordé la moindre attention, puisqu'il n'avait "rien d'un concurrent", qu'il était "moins intelligent" et surtout, "inférieur". Ca fait beaucoup à encaisser pour un caractère comme celui du jeune homme, mais apparemment ça ne le touchait pas... Ca le faisait sourire. Même si ce dernier était un peu effacé par les lignes qu'il était en train de lire, cela ne l'empêchait pas pour autant de réfléchir à la classe d'élite du pensionnat, les Special A.
Ses yeux couraient sur les pages blanches souillées de noir, ne lisant l'anglais avec aucune difficultés, tournant les pages avec lassitude et peu d'enthousiasme bien que le sujet soit des plus intéressant. Il avait beau être spécialisé dans la Littérature, un peu de Théorie telle la Physique Quantique était relaxant et non pas moins intéressant. Ce qui le tira de ces hypothèses rivalisant avec les lois de la Physique instaurée il y a de nombreuses années, ce fut le fait que Alice s'était relevée, emportant avec elle ses livres, laissant au jeune homme la possibilité de jeter un coup d'oeil curieux sur ses mouvements. Il avait beau être d'un habituel inintéressé, l'ennui le laissait terriblement - bien que le livre qu'il avait sous les yeux n'avait rien d'ennuyeux -, l'obligeant à trouver la moindre excuse pour s'occuper. Ses yeux croisèrent donc un court instant le regard curieux de la jeune femme avant qu'il ne replonge dans son bouquin.
Lorsqu'elle revint, sans ses livres sur les Vampires, ce fut avec un livre parlant de... Du coin de l'oeil, c'est pas facile à lire, laissez lui un instant. Mythologie. ... Décidément, la Numéro 2 semblait planer dans un autre monde. Mais d'un côté, Yuu ne pouvait lui en vouloir ou même lui reprocher, ses chansons s'évadant le plus loin possible de la réalité. Sa réalité. Son passé. Ah non, ce n'est pas le moment de s'en souvenir. Pensif, il ne s'était pas rendu compte qu'il regardait toujours du coin de l'oeil la lecture d'Alice, la main inoccupée qu'il avait jouant avec le coin des pages de son propre livre, troublant le silence plus ou moins tenu de la grande bibliothèque.

- As-tu une dent contre les Vampires?

D'après ce qu'il savait, Alice était quelqu'un d'exécrable. Comme la plupart des élèves de la Special A d'un côté. Engager la conversation n'était habituel ni pour le Numéro 4, et la prolonger n'était sûrement pas dans les habitudes de la Numéro 2. Il n'avait élevé la voix pour que les autres personnes présentes dans la bibliothèque en soient conscients, il avait juste parlé, ne se souciant pas de qui entendrait ou non, toujours les yeux posés sur le livre de Mythologie.

Alice ouvrit le livre poussièreux aux reliures anciennes, les pages étaient décorées avec soin et les dessins typiques. Elle s'y interressa un instant avant de repenser, tout à l'heure.. Lui aussi l'avait regardée ? Pas que cela la troublait non... Mais c'était juste étrange. Même elle aurait dut s'abstenir mais quelque chose avait fait que. Elle ne l'expliquerait pas, cela lui oburrait déjà le crâne. Les sujets de sociabilités, ça la dépassait de trois têtes.
Ses yeux se plissèrent, comme dans un dernier effort de compréhension et elle se mordit l'intérieur des joues, pas très fort, mais assez pour qu'elle pense à autre chose, aux chimères par exemple... Fascinant. Voilà qu'elle n'arrivait plus à se concentrer, ne sachant plus ce qu'elle devait chercher. Ah si, enfait, elle voulait juste se détendre et en apprendre plus sur les créatures mythologiques. C'est cela.

Son oreille vibra légèrement comme dérangeait par un bruit, un petit bruit.. Un bruit de feuille que l'on plissée. Ses yeux se tournèrent instinctivement vers sa gauche, vers le numéro 4 qui regardait sans humeur son livre avant d'ouvrir la bouche. Quel son plutôt désagréable... Elle n'aimait pas trop sa voix car trop peu habituée à l'entendre certainement.
Elle détourna les yeux. S'attendait-il à une réponse ? Aller, elle était d'humeur magnanime.

-"C'est tout comme..."

Une dent contre les vampires... C'était plutôt eux qui le lui en avaient planté une dans le cou. Mais elle se passerait des détails. Il n'avait pas à savoir ça et son pansement, certe caché derrière son col, en témoigné suffisamment. Et puis... En quoi cela pouvait-il bien l'interressait ? Elle avait toujours entendu parlait de lui comme un glaçon... Alors...

-"Pourquoi ?"

Question simple, à la hauteur du numéro 4. Après, il en faisait ce qu'il en voulait. Même si Alice restait curieuse de sa réponse malgrès tout.
D'ailleurs, autant le pousser un peu à répondre. Elle plia la page qu'elle était entrain de livre et ferma précieusement le bouquin avant de se tourner vers le numéro 4. .
Le numéro 4... C'était quoi son nom d'abord ? C'est souvent que les filles le paillaient dans les couloirs mais elle l'avait oublié. Tant pis. Elle se garderait de lui demander. Bref, elle restait attentive mais pas trop, le visage neutre et les bras légèrement croisés.

Arf. Question difficile. Que voulez-vous qu'il réponde? Avouer le fait qu'il voulait faire de la conversation n'était pas son genre, ni dans ses envies. Et puis c'est vrai d'ailleurs... Pourquoi cette question? Enfin, pourquoi Lui, le Numéro 4, s'était soudainement intéressé au sujet d'étude d'Alice, donc aux Vampires? Deux questions en une, aux allures irréelles et incompréhensible. Trop cool. C'était pile ce que recherchait le jeune homme. Ses yeux étaient toujours posés sur le livre de Mythologie qu'il avait nommé "point fixe pour mes yeux lassé en attendant que je trouve la réponse à cette &*%§@ de question", lorsque que la jeune femme, apparemment pour le presser ou l'ennuyer, corna une page de ce même livre, en guise de marque-page, pour ensuite le fermer et fixer le pauvre Numéro 4, ainsi à sa merci. Kyaaarf... Réfléchis, réfléchis, et vite. Toujours accoudé sur son propre bras, ledit Numéro 4 avait décidé de relever les yeux vers celle qui avait troublé son point de vision favori dans la pièce, une sorte de lueur de défi dans le regard bien qu'une profonde expression blasée au visage, sans sourire ni sentiment distinct, réfléchissant ainsi "en silence".
Non, il ne croyait pas aux Vampires. C'était comme ça. Et ce n'était pas parce qu'il y avait nombreux livres dans la bibliothèque qu'il allait commencer à hésiter. Il y avait bien des livres sur la Mythologie Grecque et, sincèrement, si quelqu'un avait déjà croisé un Pégase au moins une fois dans sa vie, il l'aurait déjà crié sur tous les toits. Mais quand même... La Numéro 2... Elle ne s'intéresserait pas à ça pour rien! ... Vous me direz - et même si je reprends le même exemple, il est tout aussi valable -, elle était en train de lire, même pas quelques secondes plus tôt, un bouquin sur la Mythologie... C'est comme s'il se mettait, à cet instant précis, à la lecture d'un conte. Non, même s'il était Littéraire - je sais que je me répète, mais il le faut -, il ne croyait pas à ce qu'il classe comme "mythes" ou encore "idioties". Cela faisait donc 10 bonnes secondes qu'il regardait ainsi Alice, comme ailleurs, l'esprit dans le vague et les pensées chamboulées, tout en gardant un visage totalement neutre, son unique oeil visible passant d'un oeil à l'autre de la jeune femme.
Ses doigts avaient arrêté d'assouvir ce besoin stupide de jouer avec les coins des pages de son propre livre (à peine une page plus loin que lorsqu'il l'avait ouvert), et il s'était mis à sourire. Et oui, ce crétin, lorsqu'il pensait à autre chose, cela lui arrivait de sourire, comme attendri. Il était dans un autre monde, il volait ailleurs. Et sur terre, il avait l'air d'un pur débile. Lorsqu'il s'en rendit compte, il détourna le regard - NON, il n'était pas gêné -, pour le poser sur le groupe de fan femelles qui piapiataient un peu plus loin, lançant à presque chaque mot un regard vers lui. Lorsque leur regard croisèrent le sien, qui était à ce moment là on ne peut plus simple -bien que sombre-, et son visage dépourvu d'expression, il eut le droit à une crise de piaillement supplémentaire, aussi agréable à ses oreilles qu'une cornemuse remplie de farine. Euh... Avec tout ça, il ne l'a toujours pas sa réponse. Nooon, dis pas ça dis pas ça dis pas ça!!

- Comme ça...

Idiot, crétin, abruti, débile - et autres insultes beaucoup plus vulgaires venant de la part de moi-sama (= narrateur) -... Il l'a dit. Comment couper une simple conversation naissante bien que branlante en deux mots. Ces derniers furent prononcés dans un presque soupir, non pas lassé cette fois-ci, mais pour prouver qu'il n'avait rien d'autre à répondre. Ses yeux se reposèrent sur Alice... Kyarf, elle l'avait tout chamboulé avec son histoire de Vampire à dormir debout. Qu'est-ce qui lui prenait, à elle, pour croire à un truc aussi enfantin?? Non non, il était tout à fait calme... Ou alors il ne le montrait pas, ce dont il était expert en la matière. Son oeil pourtant le trahit. Non pas sur le fait qu'il était énervé, mais sur sa soudaine bien que peu fiable découverte. Une attention et un éclat particulier dans son unique oeil visible, l'autre étant caché par ses cheveux, indiquèrent qu'il avait vu quelque chose, caché entre les cheveux - d'une couleur bien particulière, il faut l'avouer... Mais ne nous éloignons pas du sujet principal - et les vêtements de la jeune femme un bout de... de.... euh..... attendez un court instant, il va trouver, hein! En tout cas, quelque chose comme ça, au creux du cou -bien qu'il n'était que très peu visible-, alors qu'ils parlaient de Vampires était... était... tout à fait n'importe quoi. Ressaisis-toi mon vieux, tu deviens parano là. Et puis cache moi ce traitre d'oeil.
Non, il ne le cacha pas, il le calma, le refermant légèrement. Mais il continuait à fixer ce petit bout de truc non identifié à peine voyant chez la jeune femme.

- Est ce que tu y crois?

Question pas trop dure, pleines de sous-entendus. Si elle ne pouvait pas la comprendre, elle n'était pas digne d'être la Numéro 2. Enfin, cpas compliqué de comprendre ce que veut dire le "y" de sa phrase! Ses sourcils s'étaient légèrement froncés, son oeil brilla d'un éclat intéressé. C'était en effet intéressant de connaître les croyances -mêmes particulières- de sa "rivale".

[x'D Muaha j'adore.]

Alice avait posé la bonne question apparemment, un gros blanc lui faisant office de réponse pour le moment et le numéro 4 continuait inlassablement à fixer une page de son bouquin qu'elle ferma, histoire qu'il s'interresse à autre chose et qu'il se mette à réfléchir plus amplement. Elle eut un petit sourire vainqueur très discret, juste en coin qui s'effaca aussitôt quand le jeune homme releva son regard pour la fixer de ses yeux sombres et inexpressif, sauf peut-être une petite pointe d'énervement. Oui, elle l'avait eue. Il ne devait vraiment pas s'attendre à ce qu'elle lui pose cette question, qu'elle prolonge la conversation avec ce simple mot bien dérangeant. Un des moyens radicales de troubler son adversaire -bien qu'elle ne le considère que comme un vulgaire petit amuse-bouche- est de s'étonner soit même. Et cette réflexion avait donné naissance à ce 'Pourquoi' qui avait fait mouche elle en était certaine.

Il continuait de la regardait, sans émotion, vagabondant d'un oeil à l'autre. C'était signe qu'il réfléchissait ? Donc elle lui avait bien coupé la chique. Alice souria à nouveau puis soutena son menton grâce à sa main droite, sa jumelle tapotant ses doigts à intervalle régulier et lent sur la table, un air beaucoup plus interressé et impatient, de quoi le presser un peu plus et l'observer à son tour. C'est vrai qu'il était plutôt mignon, et la couleur de ses yeux pas si sombres que ça... Mais ?! A quoi elle pensait là ? Cachant son désappointement derrière une grimace de dégout, plus pour elle même que pour celui qui lui faisait face car non il était pas dégoutant... Juste... Mais qu'est-ce qu'il faisait ? C'était quoi ce sourire ? Alice cligna des yeux et fronca les sourcils. Un sourire malsain, sadique, énervé ne lui aurait fait ni chaud ni froid, c'était même plus étonnant, presque commun, mais ce sourire attendri... Attendri ?! Ses pupilles se contratèrent un peu plus sous la surprise. Il ne semblait pas la voir, mais elle ne manquait rien à 'ça'. Oh my...
Il s'en était certainement rendu compte car il détourna rapidemment le regard. Il était gêné ? Alice regarda en coin le nouveau fruit de son attention. Un groupe de filles qui le dévorait litterallement du regard. La numéro 2 baissa les yeux sur son livre, elle n'était pas à la hauteur de ça. Mais elle releva vite la tête, elle n'allait tout de même pas se lamenter pour quelque chose d'aussi futile. Futile... Sa main ne tenant pas son menton se cripsa, l'irrésistible envie de serrer quelque chose de pelucheux et de noir mais à nouveau, elle s'abstiendrait.

Le numéro 4 était revenu parmis nous après avoir gentiemment snobé la bande de groupie folle furieuse pour répondre tout aussi gracieusement un minable petit 'Comme ça' qui ne répondait mais alors en rien à sa question, ou alors très peu. Une réponse digne du numéro 4 tiens. Comme ça... Il avait juste était curieux ? C'est tout ? Alice hésita à soupirer, un peu déçue de cette réponse mais elle se contenta de le regarder, indifférente avant de changer de cible et de regarder le lustre jusqu'à sentir son regard la bruler. Qu'est-ce qu'il fixait comme ça ? Oh non, il ne fixait pas ça quand même ? Elle fronça les sourcils, lui montrant explicitement de relever la tête et d'arréter de fixer son cou.

-"C'est juste un pansement..."

Juste un pansement, mais ce n'était pas juste une blessure. A moins que deux petits trous dans le cou soient communs. A sa connaissance non. Les explications s'arréteraient là, de plus, elle n'en avait pas de valable autre que 'un vampire m'a mordu'. Après elle pouvait prévoir une excuse... Mais est-ce 'un chat m'a griffé' serait recevable... Bon, il n'était pas sur qu'il pose la question. Non, il en posa une autre à la place. Et apparemement la réponse l'interressé, il n'y avait qu'à voir son seul oeil visible briller. Avec ça, elle se sentait obligée de répondre mais il fallait bien choisir ses mots avec ce genre de personnes. Elle prit donc son temps, quelques secondes de silence avant dé déclarer de sa voix la plus neutre possible.

-"Disons que les doutes se réduisent... Pourquoi cela t'interresse ?"

Ah, qu'elle les aimait ses "pourquoi", même si un autre 'comme ça' lui répondait, elle était presque sure de le piéger à nouveau. Surtout que sa question était à double compte, elle allait une fois de plus le faire méditer la dessus. Un petit sourire ironique pointa sur ses lèvres alors qu'elle continuait de le scruter, observant ses réactions. Même si ce n'était pas un pur adversaire, il était bon de savoir si le danger pouvait survenir un jour. A ce niveau là, pas vraiment, elle ne s'inquiétait pas mais restait sur ses gardes, il était si facile de se croire sur la ligne et de se faire avoir à la dernière seconde.

[Je suis fan du tien aussi =')]

- C'est plutôt à moi de poser cette question, si tu le permets.

Tac au tac. A peine avait-elle posé sa question qu'elle pensait sûrement digne de réflexion intense pour un débile comme celui qui était deux places derrière elle concernant la hiérarchie intellectuelle, qu'il avait entamé sa propre réponse, retournant cette fameuse question. C'était évident non? Pourquoi s'y intéressait-il? Elle en avait d'autres, des questions aussi inutiles? C'était tout simplement parce que elle-même s'y intéressait. Sinon, il n'aurait bien évidemment même pas abordé un sujet aussi grotesque. Bon, d'accord, c'était preuve qu'il lui portait un minimum -voire un maximum- d'attention, mais sur ce coup, elle l'avait déçu. Et pourtant, il s'abstient de montrer un petit sourire de vainqueur comme elle avait eut la délicatesse de lui afficher, quelques instants plutôt après sa longue réflexion et son minable "comme ça" qui ne valait même pas la peine d'être cité à nouveau. Il se contenta de la fixer, toujours aussi intéressé, quoiqu'un peu plus lassé que précédemment, précisant ainsi dans son expression qu'elle n'avait pas vraiment assuré sur ce coup là. Pour être sûr de l'enfoncer, il reprit, à peine quelques secondes plus tard:

- Pourquoi, toi, Mlle Lorelei, tu t'intéresses aux vampires. Enfin... J'imagine que ce "simple pansement" est très significatif, mais je préfère quand même te retourner la question.

Oui. Ce qu'elle lui eut précisé d'un ton froid et direct que ce qu'il fixait depuis un moment était "juste un pansement", ne lui avait laissé l'ombre d'un doute. Combien de fois, lorsqu'il était jeune, s'était-il intéressé aux vampires? Avait lu des bouquins durant des jours et des semaines entières dans l'espoir de comprendre quelque chose à ce goût prononcé qu'il avait pour le sang, le fait que l'odeur le dérangeait affreusement, l'obligeant à trouver la source le plus rapidement possible pour apaiser ses pulsions? Depuis la mort de sa mère, c'était devenu une obsession... Jusqu'à... Non, c'est bon, il n'allait pas revenir là-dessus, pas maintenant. Mais c'était pour préciser qu'il s'y connaissait plus ou moins, par curiosité du passé. Même s'il avait pris ça pour des contes, ses envies de sang avaient sûrement un lien particulier ou quoique ce soit d'autre, ce qui l'obligea à s'intéresser aux Vampires. Plus tard, il apprit qu'un trouble psychologique dut à un traumatisme grave pouvait engendrer ce genre de "dépendance" et d'obsession.
Obsession... C'était un bien joli mot. Son obsession de son enfance avait ressurgit. Qui aurait cru que le Numéro 2 et le Numéro 4 auraient une discussion pareille? Tout ça pour dire qu'il était loin d'être idiot -vous me direz, il l'a pas gagné grâce à une tombola, sa place de N°4-, et qu'il savait par "expérience" que le "simple pansement" à qui il accordait une attention des plus troublante -bien que ses yeux ne lâchaient ceux de la jeune femme-, n'était pas là par un pur hasard. D'ailleurs, revenons un instant à la dernière phrase prononcée, car l'envie m'en brûle les lèvres... Euh, les doigts plutôt. Bien qu'au tout début de leur "conversation" engagée par le jeune intellectuel, il s'était abstenu d'engager la difficile -malgré le fait qu'elle lui fut totalement indifférente- question du vouvoiement. En tant que "rivaux" il est tout à fait normal de ne vouloir exprimer le moindre respect pour l'autre, et ils s'étaient donc tout de suite tutoyé. Par contre, ajouter dans une pointe d'ironie le Mademoiselle devant le nom -qui lui était connu- de la Numéro 2, était d'un naturel absolu chez Yuu. Il ne fallait s'en étonné, ou même s'en offusquer. Ou alors, amusez-vous à le prendre mal et vous foncerez dans un mur solide qui s'appelle "L'Indifférence" chez le jeune homme.

Oui, il connaissait son nom, ainsi que son prénom. Bien qu'il soit fraîchement débarqué, il fut rapidement renseigné -malgré le fait qu'il n'en avait que faire- sur les noms et prénoms de ses dits "rivaux" -qui ne le sont en aucun cas si l'on compte le fait qu'il reste modeste quoiqu'il arrive et qu'il se moque totalement de sa place parmi les intellectuels (même s'il ne tolère pas se faire rabaisser pas ses "supérieurs")-... D'un côté, cela pouvait lui être toujours utile. Son propre nom ne devait être très connu dans le pensionnat, ou alors seulement par les plus grandes fan ayant déjà tout un dossier sur lui -bien que son passé catastrophique devait leur rester inconnu-... Sinon, il ne devait être nommé que par des surnoms inutiles et ridicules, inventés par des groupies acharnées. - Qui ne l'a jamais fait? -. Il ne devait être connu dans le pensionnat que pour son apparence -au combien de fois dérangeante et lui ayant valu de nombreux ennuis par le passé- ou son intelligence et sa place parmi les Grands.
Alice, quant à elle, était particulièrement connue pour son caractère pourri, d'après ce qu'il savait. Oh que oui. Elle en avait un bien bâti de caractère. Mais elle n'était pas si désagréable que ça, finalement. Enfin, c'était vivable quoi. Pour lui. Je n'imagine même pas ce que c'était pour les autres qu'elle doit prendre pour des vraiment moins que rien, des minables n'ayant même pas le droit de vivre avec la stupidité dont ils sont dotés... Quoique, elle doit penser la même chose du Numéro 4. Ses yeux étaient donc toujours braqués vers la jeune femme, ne fixant que ses yeux de son regard sombre bien que doré, froid bien qu'aux couleurs chaudes, inexpressifs bien que profonds. Il cherchait sa réponse attendue, au milieu de ces - beaux - yeux verts. KYARF non, c'est pas lui qui pensait à ça! Soit passons, c'est assez peu glorieux ainsi.
A force de garder sa tête ainsi appuyée sur sa main, il allait finir par avoir une marque rouge sur le menton... Il aurait l'air bête quand même... Tant pis, c'était un risque à prendre. Sa main libre se glissa lentement dans sa poche pour s'occuper, ayant abandonné ce stupide tic de bords de pages, jouant à l'intérieur de la grande et sombre poche même avec son briquet, le faisant doucement et avec habilité tourner entre ses doigts. Alors qu'Alice désirait serrer dans les bras l'objet de valeur volé à sa soeur par vengeance, Yuu, quant à lui, se retrouvait face à cette dépendance indescriptible et complètement stupide qu'est fumer. Kyaaarf... Un cigarette, maintenant, toute suite! Bien fait crétin, ça attendra.

Spoiler:

Et merde. Je dirais même plus 'Et bordel de m$*£-!'. COmbien de fois lui avait-on dit de ne pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir achevé ? Des dizaines et des centaines de fois. Alice venait de se faire avoir comme une bleue. Elle détestait ça, être tellement sûre de soi puis se faire retirer le tabouret au dernier moment. Bien sur, tout ça, c'était dans sa tête, elle n'allait pas non plus laisser le plaisir à cet insuffisant de la voir énervée. Non. Jamais. Mais elle l'aurait bien posé délicatement ses doigts sur son cou pour lui tordre. Elle n'appréciait vraiment pas son regard accusateur. Oui, il s'était attendu à mieux mais... Mais zut quoi ! Elle aurait mieux enquaissé un sourire vainqueur tiens. D'ailleurs, le sien de sourire s'effaca, ses lèvres reprenant une neutralité oppressante et ses sourcils froncés légèrement, signe tout de même qu'il l'agacé littérallement mais qu'elle ne se laisserait pas plus dominer de la sorte. Il parlait à Alice là bon sang !
Ses doits se contractèrent, non pas sur le cou du jeune homme -dommage-, mais sur eux même. Ne perdant pas plus de temps pour lui répondre, bien que cela ne l'aurait pas déranger. Elle détacha son menton de sa main pour mordiller son pouce sans arréter de soutenir le regard du numéro 4. C'en était presque devenu un jeu ? Ou alors est-ce que le fait de ne plus se fixer mutuellement serait comme mettre fin à la conversation... Les deux peut-être, sans oublier cet inévitable rapport de force.
De toute manière, il lui était impossible de s'arracher à ce regard doré.

-"Ais-je le choix maintenant ?"

Oui, avait-elle le choix ? Ne pas y répondre serait couper court à la convrersation et serait une sorte de défaite. Alors non, elle n'avait pas vraiment le choix et tant pis si il ne la croyait pas, il voulait juste une réponse ? Et elle ? Elle voulait lui rabattre le caquet, lui faire comprendre que si elle était numéro 2 ce n'était pas pour faire tapisserie dans la chambre du numéro 1. Beaucoup de chose dans une seule réponse. Bien sur, s'amusant l'un de l'autre, il ne se retînt pas à son tour d'insister sur sa question. Quel petit... Non, elle ne pensait pas à malin. Autant s'incliner tout de suite. Et ce 'Mlle', venant de sa bouche, ça sonnait étrangement comme une craie que l'on fait crier sur un tableau. Bref, ça sonnait faux. Mais elle préférais ça à un vouvoiement forcé qui lui aurait déchiré les tympans à coup sur. Alors bon, qu'il continue à l'appeller Mademoiselle et il aurait droit à un Monsieur X parce que Alice ne connaissait toujours pas son nom. Nom qui pourtant, d'après quelques brides, lui semblait tout bête, très court, mais impossible de remettre le doigt dessus. Il lui fallait trouver un moyen subtile de le lui faire dire mais avant, il fallait lui répondre avant qu'il s'impatiente et qu'il lui fasse remarquer.

-"Et pourquoi pas ? Hum ? Ne trouves-tu pas étrange que ce pensionnat comporte une classe V et que, tout aussi bizarrement, on n'en croise jamais un élève. V peut bien sur signifier plusieurs choses... Comme ce pansement. A toi de croire ce qui t'interresse après."

Alice laissa passer un petit silence, réfléchissant à ce moyen subtile d'obtenir son nom. Elle pouvait aussi lui demander, tout simplement... En rêve seulement. Il était tellement connu aussi... Cela ne rendait pas les choses faciles. Tant pis, remplacons le subtile par une excuse. Ou attendre que les groupies d'à côté crie son nom... Mais elle serait obligée de tourner la tête et le jeu serait brisé. Et puis re-zut, qu'est-ce qu'elle avait à perdre ? Qu'il ne lui réponde pas... Elle se sentait déjà frustrée tiens et ses dents s'acharnèrent un peu plus sur les ongles de ce pauvre pouce avant de lui demander de sa voix un peu irritée, se focalisant beaucoup trop sur une réponse négative. Pourquoi ? Zut.

-"Sinon, à pars numéro 4, tu te nommes ?"

Elle feigna une indifférence, pas trop pour qu'il lui épargne une réponse, et assez pour ne pas avoir l'air trop interressé. Pas trop... Elle voulait le connaître même si la tolérance n'était pas son truc, elle aimait bien appeller quelqu'un par son prénom, quitte à le déformer à sa guise après mais au moins le savoir. Sinon, tant pis pour lui, aussi, elle continuerait à l'appeller numéro 4, ce qui était plutôt désagréable elle le reconaissait. Avoir son prénom réduit à de simple numéro était comme n'avoir aucune personnalité. Non, le numéro faisait partie de la classe, pas du nom. Alice lui accorderait au moins ça, si il prenait la peine de lui répondre ça va de soit.

[J'ai écrasé le faucheux pour te venger \o/ xD]

Elle n'y allait pas par quatre chemins... D'un côté, le seul qu'elle lui avait laissé était un chemin de terre sur lequel il avait aimablement déposé un tapis rouge dessus. Bon, je sais pas pour vous, mais marcher sur un tapis posé sur du sable, c'est vraiment pas facile et n'a rien d'agréable -sauf si on aime se tordre la cheville-, et pourtant, la jeune femmes s'était parfaitement bien débrouillé pour aller droit au but et rester digne. Ainsi, elle venait de lui avouer pour sous-entendus prononcés sous forme de questions affirmatives ce qu'elle pensait de cette fameuse classe V. Arf. C'est quoi la Classe V? ... -Commentaire du narrateur: t'étais pas obligé de penser tout fort >>- Oui, car, on avait beau le rappeler sans arrêt, Yuu venait à peine d'arriver et les cours n'avaient pas encore commencés. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il y avait la Classe M, la Classe A et la Special A, les seules "matières" qui l'intéressaient vraiment. Pour les autres, étant donné qu'il n'en avait strictement rien à faire, il n'était allé plus loin dans ses recherches.
Soit, passons. Il posa un oeil blasé sur la maltraitance de l'ongle du pouce sur lequel elle s'acharnait littéralement. Sa faute? Nooon *sifflotement discret*. Il n'avait pas de quoi en être fier... Pauvre doigt...

-"Sinon, à pars numéro 4, tu te nommes ?"

Aaaaah. Donc elle l'ignorait? C'était... Vexant. Non, en fait, non, ça n'avait rien de vexant, c'était tout à fait normal après tout, il venait d'arriver -une fois de plus-, et n'était connu que pour son physique, et, normalement, on ne lit pas son nom sur son front -si quelqu'un arrive à lire quoique ce soit au travers de ses cheveux, aussi...-. Cela ne l'étonnait donc pas, et insufflait à la jeune femme -continuant de dévorer son pouce- un certain respect pour avoir osé lui demander quelque chose d'aussi rabaissant. Car, oui, ignorer quelque chose de quelqu'un et lui demander ainsi cette précision alors qu'elle est plus ou moins inutile n'était pas très glorieux, surtout lorsqu'on prend la personne dont on ignore le nom de haut. Cela prouve qu'on s'y intéresse. Peut-être même un peu trop.

- Yuu Tenshi.

Il n'allait pas insister ni souligner le fait développé plus haut. Cette histoire de vampires le dépassait et le lassait profondément.
Bon, finit de jouer avec le briquet. Ledit Yuu retira donc la main de sa poche, ouvrant la bouche pour réentamer la discussion avant qu'elle ne meure dans d'atroces souffrances. Même si ses mains étaient habiles, cela ne les empêcha pas de faire glisser la boîte à feu en même temps qu'elle s'extrayait de la poche, le faisant tomber sur la moquette dans une bruit étouffé, lui faisant faire un petit rebond. Arf. Bouger. Ses os auraient bien pu grincer, ça ne l'aurait pas étonner. Dans un mouvement las et lent, il détacha sa main de son menton -n'y laissant aucune trace rougie, heureusement- pour s'accrocher à la table et descendre l'autre main, jusqu'au briquet, la suivant des yeux.

- C'est quoi ça?

D'un air totalement innocent, il brandissait ce qu'il avait trouvé. Le sac d'Alice était légèrement entrouvert et quelque chose de noir et pelucheux lui tendait les bras... Il n'avait pu s'en empêcher...

[Ptain, c'est vraiment pourri, excuse moi, mais je manque cruellement d'inspi >>]

Spoiler:

Yuu Tenshi. Traduisible par Ange du Soir non ? Amusant. Il serait même plus facile de comprendre ce drôle de personnage, un prénom n'étant jamais choisit au hasard. Mais elle ne lui avait pas demandé pour ça, non, enfait, c'était juste par curiosité et par resp... Respec... Respect. Oui ce mot était difficile à avaler mais pourtant c'était le cas, elle lui accordée un tout petit riquiqui minimum de respect. Et puis où est le mal de vouloir savoir le nom de la personne à qui l'on s'adresse... Elle n'alait pas se torturer pour ça quand même. C'était qu'un nom, un nom, un simple nom e til lui avait donné le sien... D'un certain côté, elle était plutôt, contente, car trop pessimiste sur le fait qu'il ne le lui donnerait pas. Voilà, il fallait qu'elle change de sujet. Ce n'est qu'un nom ma pauvre Alice.

Ses dents se refermèrent sur son ongle à nouveau alors que le jeune homme se penchait lentement pour ramasser quelque chose tombée de sa poche. Elle jeta un regard discret sur cette chose mais ne décela rien. Apparemment, il l'avait déjà récupérée. Ses yeux vagabondèrent à nouveau sur le groupe de harpie qui piaillaient un peu moins fort mais toujours autant. Qu'est-ce que "ça" pouvait bien avoir de plus qu'elle ? Ca portait de smini-jupes, des talons haut, ça ne respectait pas le code interne, ça piaffait et c'était bourré de maquillage. A vomir. Elle détourna la tête, assez de se dégouter avec cette vision d'horreur, quoique cette vision là était pire... La pire de toute.

-"C'est quoi ça ?"

Alice eut un temps d'arrêt, essayant de bien être sure de ce qu'elle voyait entre les doigts de 'YuuTenshi'. Ca ne pouvait pas être ça... Non, ca ne pouvait pas, c'en était un autre. Quoique à voir l'oeil droit qui tombait ca ne pouvait être que ça. Elle baissa quand même les yeux, vers son sac, entrouvert et moins bombé.

*Bordel de bordel de m$£*% ! Le sal... Le salop...*

Son visage ne laissait paraître qu'un étonnement déconcerté alors que son esprit lui... Et bien lui, il hurlait à plein poumon des infamnités ainsi que tout son soul. Non là, elle aurait bien voulu disparaître ou mourir tout de suite peut-être. Oui mourir sous son regard innocent. Malheureusement, ça ne marchait pas comme ça, et la phase suivante consistait à avoir les joues qui prennent feu, un peu trop. Mélange de gêne et de frustration. Si elle se mettait à parler maintenant, elle baffouillerait c'est certain, mais se taire risquer de l'enfoncer encore plus. Il fallait une phrase intelligente, une phrase pleine de bon-sens. Reprendre son souffle d'abord et fermer les yeux, là, elle ne pouvait plus vraiment sourtenir son regard.

-"C'est une peluche... Mais je te pensais plus perspicace...Et ça ne se fait pas de fouiller dans les affaires des gens, mais là aussi, je pensais que tu le savais."

Aucun baffouillement et une petite pique, niquel, niquel, elle était bien partie là... Même si elle se doutait bien que sa question ne s'arrétait pas là, et qu'elle cachait plutôt un "que fait une peluche dans tes affaires ?". Mais elle ferait comme si elle ne l'avait pas comprise, peut-être s'arrèterait-il là... Hum pas sur.
Alice commencait à avoir un peu chaud, que cet énergumène tienne entre ses pattes SON Mr.Chacha ne la rassurait pas du tout et elle se sentait comme dans un étau, dur de rester calme, enfin, elle ne l'était pas vraiment et elle entreprie de se venger sur la peau de son pouce et de fuir le regard "innocent" de l'autre saligot. Ah il s'était bien foutue de sa gueule sur ce coup là, il ne perdait rien pour attendre...

[Ah, parce que tu choisis pas ton nom en fonction de sa signification toi? O.O (Mais c'est vrai que c'est encore plus impressionnant comme ça xD)]

Dans un coup d'oeil discret, elle vérifia si ce qu'il tenait entre ses mains, était bien à elle. Bien qu'elle rougisse, elle ne paraissait en aucun cas gênée, sachant apparemment aussi bien que lui maintenir ses émotions, ne pas les laisser s'échapper pour éviter de se trahir. Enfin, il l'entendit respirer à nouveau. Cela devait être la seule chose qu'elle n'avait su contrôler: son souffle. Son innocente question le lui en avait privé, et l'oreille développée et entrainée du jeune homme n'avait manqué de le remarquer, bien qu'il laissa ce détail sous silence. Une fois de plus, le lien qui s'était instauré entre leur regard se brisa, alors qu'Alice fermait les yeux, prête à parler. Yuu, quant à lui, tenait toujours avec toute la délicatesse et l'innocence qui lui était donné, la forme pelucheuse qui ressemblait vaguement à un chat, au-dessus de la table, à quelques centimètres, sentant son bras le faire légèrement souffrir à force d'être maintenu en l'air. Sa main de libre était posée sur le table en question, s'amusant à gratter d'un ongle le vernis défectueux.

-"C'est une peluche... Mais je te pensais plus perspicace...Et ça ne se fait pas de fouiller dans les affaires des gens, mais là aussi, je pensais que tu le savais."

Arf. Double Arf. Mais le jeune homme avait compris qu'il touchait à quelque chose d'interdit. Mais sur le coup, il éprouva beaucoup de respect - même si c'est dur à digérer - pour celle qui arrivait tant à se contenir. ... Et lui en mettre plein la gueule en même temps. Sur le moment, le ténébreux ne s'intéressait plus du tout au pauvre pouce qui allait finir dans l'estomac d'Alice, mais à sa précieuse peluche. Bien entendu qu'il avait vu ce que c'était, il n'était bête à ce point -si on peut le considérer comme bête tout court-, il voulait juste savoir quel animal était représenté par cette masse de coton poilue. Quant je vous disais que dans ses yeux brillaient une lueur d'innocence, je ne mentais pas! Et puis, il n'avait pas fouillé, il avait seulement extrait ce qui dépassait plus ou moins de son sac...
Doucement, il tourna ladite peluche pour lui faire face et la regarder plus amplement. Jamais il ne s'était attaché à ce genre de choses, futiles et inintéressantes... Il était vrai qu'il ne s'était pas attaché à grand chose, sauf à quelqu'un... Qui part la suite lui "apprit" qu'il ne fallait aimer ou apprécier quoique ce soit. Malgré ce fait, il ne se pouvait en vouloir ou même rabaisser ceux qui en éprouve la nécessité. C'est donc dans un regard attentif et pourtant neutre qu'il fixa la peluche avant de le tendre vers Alice, après avoir relevé les yeux sur elle.

- Désolé.

Oui, il était désolé. Et l'avouer ne le gênait en aucun cas, sachant très bien qu'il l'avait mise mal à l'aise et que ce n'était dans ses intentions. Et puis, comme précisé plus tôt, le fait d'avoir ainsi gardé son calme alors qu'il méritait au moins de mourir était respectable. Yuu ne fit attention. Ni aux glougloutements qui s'étaient tus, leurs propriétaires préférant le fixer avec de grands yeux ronds peu glorieux silencieusement, ni aux éventuels autres regards qui étaient posés sur lui. Sur eux. Ca, le jeune homme n'en avait que faire, ayant l'habitude d'être regardé sans broncher, sans même le demander, étant totalement indifférent à son entourage. Oui, une fois de plus, non seulement son physique attirait l'oeil -et pas toujours le bon- mais aussi sa manière d'ignorer les gens qui l'entourent rendaient ces derniers plus attentifs à lui. On ne précisera pas ô combien qu'il eut des ennuis à cause de son physique.

[Ba ça dépend x'D Mais là, ayant la flemme de prendre un prénom japonais, j'ai pris deux noms au hasard! Ah je suis trop forte x'P]

Alors là, si elle avait su qu'aujourd'hui elle se lèverait pour entendre le numéro 4 s'excuser, elle serait restée au lit tiens. C'était assez dur à digérer tout ça, lui, Yuu Tenshi, se rabaissant à s'excuser... Sans rien demander en échange, l'air sincère de plus, alors qu'elle était, même si elle le cachait particulièrement bien, à sa merci. Alice était sidéré. Peut-être un peu dégoutée aussi. Voilà à quoi se réduisait le numéro 4... Son coeur aurait put s'arrété de battre, l'effet aurait été le même. Mais qu'on la pince quoi. Il avait dut y avoir un bug informatique dans sa caboche c'est pas possible.
Sur le coup, ses dents refermèrent méchamment sur la peau du pouce, provoquant un petit saignement innofensif. Sa main retomba sur la table alors qu'elle le regardait avec étonnement. Ce pauvre numéro 4 était vraiment un être étrange.
Alice récupéra sa peluche qu'elle posa sur la table, à sa droite, tournant ses yeux de perle noire vers Yuu. Puis, elle joignit ses mains de manière à placer son menton au dessus tout en continuant à observer avec plus d'attention son drôle d'interlocuteur.

Une question lui brulait vivement les lèvres. Les meilleurs élèves du Japon étaient connus, certes, pour leur intelligence, mais aussi pour être des personnages imbus d'eux-même et légèrement hautains. Bien sur, peut-être y en avait-il certain qui échappait à cette règle du stéréotype... Ce sont quand même des êtres humains... Mais le numéro 4... Etre désolé envers la numéro 2... C'était presque irréel. Non, là, il l'avait bien eue, cette action était à double-tranchant. Déjà, elle avait honte pour lui, et ensuite, il avait encore plus éveillé sa curiosité. Zut.
Elle ne pouvait même pas lui répondre que 'non ce n'était pas grâve", car, elle, de un n'en avait pas envie et de deux, au contraire, c'était grâve. Alice aurait préféré, sans mentir, qu'il lui réponde, qu'il se défende... Qu'il soit à sa hauteur, même si il était loin évidemment, et là, le fossé se creusé un peu plus. Décevant, vraiment.

-"Pourquoi ? Juste comme ça ? Tu me le rends... Tu es..."
*Ecoeurant ? Décevant ? Trop gentil ? Bizarre ? Etrange ? Un imbécile ? Huuum...Allez, plouf-plouf.*
-"Bizarre..."

Elle avait vraiment besoin de réponses pour essayer de mieux comprendre ce drôle de personnage. Et qu'il ne lui réponde pas un 'comme ça'. Car à ce moment c'est sur, l'intérêt qu'elle lui donnait s'en irait en même temps qu'elle. Aussi, ce retournement de situation, avait attiré encore plus les regards, être fixé ainsi était plutôt dérangeant, il finirait bien par arréter, seulement hors de question de rompre le lien à nouveau... Un lien... Il est vrai que cette peluche était beaucoup trop de chose pour Alice, un lien volé l'unissant à sa soeur, lui enlever était comme le faire disparaître. C'est sur, en le tenant entre ses mains, c'était comme si il tenait une raison d'être d'Alice... Et c'était peut-être trop à gérer pour lui ? Il n'était alors vraiment pas à la hauteur. Dommage...

[J'ai vraiment fait un plouf-plouf xD
Qu'elle fourbe cette Alice x'P
Mais bon, s'court je suis déçue >x<"]

Arf, elle saignait. Le regard ainsi que l'esprit du jeune homme se tournèrent alors vers ce très faible saignement qui l'obligeait tout de même à serrer les dents. Qu'avait-il envie de faire là, maintenant? Lui prendre la main et savourer d'un coup de langue le doux liquide qui s'en émanait. T'as vraiment intérêt à te retenir sinon je t'éclate. Et elle aussi d'ailleurs. Et puis, elle te prendrait pour un vampire, ce qui n'était pas très glorieux pour ta part. T'as déjà fait assez de conneries comme ça, abstiens-toi maintenant. Ses yeux d'ambre ne détachaient pourtant pas la petite plaie. Ce n'est que quand il se sentit observé qu'il relever son regard pour croiser celui de la Numéro 2. Elle avait déposé à ses côtés sa peluche de sortes que cette dernière le fixe de ses deux yeux inexpressifs.
Un bon point: elle cherchait ses mots. Ce qui voulait dire, pour ceux qui n'ont pas compris, qu'il l'avait plus ou moins déstabilisée, éveillé sa curiosité, et l'avait soudainement rendu intéressant. Oui, il était fier sur ce coup là. Il aurait fallu d'une pique pour la voir s'écrouler, comme si l'attention qu'elle lui portait ne restait en place que grâce à sa propre humeur. Bah, on verra bien. Alors. Pourquoi était-il bizarre ou pourquoi lui avait-il rendu sa peluche? Ou est-ce que l'un va avec l'autre? Arf, ça devenait compliqué tout ça! On va essayer d'être simple, net et précis. Là, il s'était attardé sur une partie de lui qui lui disait d'être "sympathique" et de lui rendre sa peluche sans faire d'histoire, par respect... Mais il ne fallait pas qu'elle s'imagine qu'il est aussi rapidement domptable. A vrai dire, il s'en foutait...

- Comment veux-tu que je garde un truc pareil?

Arf. Avoue que ça te fait un peu mal quand même d'être aussi méchant, non? Passer de l'innocence à la perversité -dans le sens de faire du mal et d'en tirer du plaisir, évidemment- en à peine une minute n'était vraiment son genre... Vous me direz aussi, ça lui arrive très peu d'être innocent. Il avait reposé son menton dans la paume de sa main et avait pris un air totalement décontracté, ses paroles se mêlant à cette lassitude soudaine. Ses yeux n'avaient plus la même lueur innocente que celle qu'ils portaient quelques instants plus tôt. Il était redevenu lui. Quoique, le vrai lui ne se serait même pas intéressé à Alice. Un peu de compagnie ne fait jamais de mal pour autant, supposons que c'est en se basant sur ce point là qu'il était venu s'asseoir ici.

- C'est quoi son nom?

Euh... Simple curiosité ou seulement un prétexte pour l'enfoncer? -le narrateur a bien compris votre demande mais refuse d'y répondre...- Soit, passons. A présent, il souriait. Une pointe de sadisme sur le visage rajouté en même temps que son unique oeil visible, légèrement plissé. Il ne se moquait pas d'elle, loin de là, il lui était trop indifférent pour se rabaisser à ça, c'était juste une habitude, prouvant qu'il portait de nouveau un minimum d'attention à la peluche qui continuait de le fixer avec ses deux petits yeux. On ne précisera pas que l'un d'eux semblait avec un petit ennui, au risque de fâcher sa propriétaire.

Ah, il reprenait enfin du poil de la bête. Pas trop tôt. Même si sa phrase l'avait un peu vexée et nouée la gorge, elle ne laissa rien paraître, sauf peut-être un petit froncement de sourcil. Elle savait bien que cette pauvre peluche ne ressemblait plus à grand chose et pourtant, tout à l'heure, il semblait bien s'y être interressait un peu. Tss, quel menteur. Il essayait de reprendre le dessus en crachant son venin sur la chose qu'elle aimait le plus au monde ? Et bien il crachait pas bien droit et visait pas bien haut. Allez, elle lui laissait encore une chance.
Son air innocent fut remplacé par une attitude décontracté. Il croyait tout de même pas que ça suffisait à se rattraper ? Semblant dans une nouvelle grande réflexion ayant pour sujet son vis-à-vis, elle reporta son pouce meutris à ses lèvres, non pas pour le triturait, mais pour humidifier la plaie qui la picottait sans répit et en receuillir ainsi que la petite goutte de liquide pourpre. Voilà, réflexion terminée.

-"Je ne sais pas. C'est bien toi qui semblait lui montrer un intérêt particulier il y a de ça une minute. M'enfin, je suis pas dans ta tête."

Heureusement d'ailleurs, elle en avait bien assez d'une et l'être qui lui faisait face était bien étrange, à changer d'humeur, ou de personnalité toutes les 5 minutes. Non, elle n'arrivait pas le cerner clairement, mais tant qu'il gardait cet air décontracté ça irait, mais tout sauf son sourire bienheureux ou innocent. C'était effrayant quoi. Mais passons, il semblait être redevenu le bon vieux numéro 4... Elle digérait encore assez mal le "truc pareil". Mais mince, ça se voyait que c'était un chat... Non ? Deux oreilles pointues, une petite frimousse... Ce qu'il en reste, et une queue touffue. Un chat quoi. Il avait juste pas les yeux en face des trous... enfin, on ne voyait qu'un seul de ses yeux ambrés. Vraiment une belle couleur...Claque mentale bien sentie avant que son vis-à-vis reprenne la parôle. Il aurait mieux fait de fermer sa bouche d'ailleurs. Il en avait d'autre des questions comme ça ? Et pourquoi ce sourire ? Il avait l'air plus bête qu'elle là. Montrant clairement que malgrès tout, que le truc l'interressait. Pourquoi ? C'était un piège...? Possible. Mais elle ne lui répondrait pas. C'était extrèmement génant. Ah ba le voilà le piège. Une pique vite, une pique...

-"Pourquoi ça t'interresserait ? Tout le monde ne donne pas de nom à ses peluches... Et celle-ci n'en a pas."

Oui, mentir est un vilain défault, mais un de plus ou un de moins ? Qu'est-ce que ça changerait ? Il n'était pas censé savoir que cette peluche avait un nom, et encore moins que c'était un objet plus que précieux... Bon, il avait surement deviné une bonne moitié mais n'insistait pas dessus, àa la déception et au soulagement d'Alice. Déception, parce qu'il était un peu trop gentil, soulagement, parce qu'elle n'avait plus trop d'idée de secours et hors de question de partir les oreilles basses et la queue entre les jambes.

[Je mériterais des claques pour le temps que je mets à répondre, je suis vraiment désolé --"]

Oui, elle n'était pas dans sa tête. Personne n'y était et heureusement pour eux. Ses pensées n'étaient qu'un mélange de souvenirs, idées, inspiration, horreurs et, une fois de plus, souvenirs. Il était difficile de tout savoir contrôler en même temps, en plus de son intelligence peut-être moins développée que celle de la Numéro 2, mais pourtant supérieure à la moyenne. Donc non, elle n'était pas dans sa tête, et tant mieux. Qu'est-ce qu'elle y ferait d'abord? Elle foutrait le bordel rien que pour le faire chixr tiens... Bon, il s'égare, il s'énerve, et en plus il n'a pas à trouver une réponse à sa phrase plus ou moins piquante -voire décevante- grâce à ce petit "Menfin, jsuis pas dans ta tête", lui prouvant qu'elle n'en avait que faire. Tant mieux. Il avait une flemme noire de lui répondre voire même de s'intéresser à ce qu'elle venait de dire. Oh non, ça y est, il redevenait chiant, lassé, comme si tout le monde autour de lui était là pour l'emmxrder - ce qui était probablement le cas x) -.
Soit, tout ça pour dire qu'il n'allait pas tarder à le lui faire comprendre. De ses yeux ambrés, il fixait la peluche, ayant décidé de lâcher du regard l'étudiante pour regarder ce "truc pareil" plus attentivement. Moui, ça pouvait ressembler à un chat... Enfin non... Peut-être. De toutes façons, à cet instant, il était trop "lui" pour s'étaler plus sur le sujet de savoir ce que représentait cette peluche, même si précédemment ça avait paru beaucoup l'intéresser. Oui, il changeait tout le temps d'attitude et de "personnalité", il était ainsi - faute à narrateur-sama? Noooon -. Ah et puis, pourquoi ELLE elle avait eut le droit à cette perle vermeille? Et puis c'est là que commence le grand jeu: Quel goût devait avoir le sang de quelqu'un comme Alice. Mmmh... Peut-être plus amer que sucré, très sec au niveau de la consistance... Un sang particulier pour une jeune fille on ne peut plus particulière. Car oui, il fallait le dire, Alice n'était pas du tout faite sur le même modèle que -simple exemple- les groupies s'étant légèrement calmées ou même les occupantes féminines du pensionnat. Mais ne nous éloignons pas du sujet principal.

Arf. Il avait pas de nom. Dommage, il l'aurait bien appelé, au moins une fois. Non, cette fois-ci il ne pensait pas mal, c'était comme se dire qu'il avait fait connaissance de quelqu'un. Comment pouvez vous dire connaître un homme ou une femme si vous ne savez pas son nom? Bon, ce n'était ni un homme, ni une femme et encore moins un être vivant. Mais quelque chose ayant de la valeur aux yeux de quelqu'un d'autre prenait une sorte de vie, sa perte entrainant des sentiments fort désagréables au possesseur. Je sais pas pour vous, mais je n'ai jamais versé une larme après avoir perdu mon bouchon de stylo bic. Par contre, perdre un disque auquel vous teniez est on ne peut plus chiant et énervant. Non, sincèrement, retiens toi de faire ça. Arrête. Pose ta main. Tout le monde te regarde, alors pose ta @#*$§ de main! ... Evidemment que cet argument n'allait pas marcher, il n'en a absolument rien à faire de la foule ou du regard des autres.
Ladite main -tant maudite par le narrateur- s'était donc posée sur la tête de la peluche comme pour la caresser, doucement. Arf. Crétin. Il avait encore son petit sourire, très fin, très discret, très innocent, très cxn, très provocateur si on le prenait mal, très... Jvais m'arrêter là. Ah oui: très débile. Car oui, il avait sûrement l'air d'un débile, avec son air attendri et sa main caressant la tête du truc noir, miteux. Non, pas miteux, je retire ce que j'ai dit!!

- J'ai le droit de lui donner un nom?

... Il retire ce qu'il a dit aussi. Non mais c'est pas possible!! Un peu de persévérance et tu l'écrasais. Enfin, on est jamais sûr de ce qu'elle aurait pu sortir, mais si tu avais persisté, ça aurait marché, ne serait-ce que pour garder ta fierté intacte. Mais là... T'es désespérant. Et oui, ça arrive au narrateur de perdre le contrôle de son personnage et de l'engueuler en public, excusez le. Bon, il était retombé dans sa case "niaiseuse", "gamine" ou je sais pas quoi, une personnalité qui ne lui ressemblait pas et qui ne lui allait probablement pas. Note de narrateur-sama: Il m'énerve, jvais finir par démissionner, prévenez moi lorsqu'il aura fini son délire et reprit une attitude "normale" --'. Il n'avait quitté ses yeux de la peluche, un éclat dans le regard...

[Mais non ! C'est les vaccances, tu as le temps, j'ai le temps, je suis pas pressée, je suis pas un monstre xD]

Décidément, elle ne le comprenait pas, elle ne voulait pas le comprendre, enfin, elle ne voulait pas avoir la sensation de vouloir le comprendre. Car bon, il était curieux comme garçon quand même... Comme si son côté enfant reprenait le dessus. Ba, elle était un peu pareil, 'ils' étaient tous un peu pareil. Extrèmement intelligent, supérieurs mais avec toujours cet esprit gamin. Pourquoi ? Leur enfance n'avait pas était si terrible que ça ? Ou alors était-ce parce qu'il n'en avait pas eu d'enfance... C'est vrai qu'avant qu'elle se mette à lire, lire et encore lire, elle aimait jouer avec sa soeur... Jouer avec... Oui, sa soeur était un jouet et non pas un compagnon de jeu. C'était vraiment cruel, mais en même temps si amusant... Cette pensée la fit sourire tristement. Elle lui manquait péniblement. Alice soupira, oubliant un peu qu'elle n'était plus seule. Placant son menton contre le dos de ses mains jointes, elle observait Yuu, avec un regard différent alors qu'il caressait la tête de sa peluche. Un regard, amusé... Peut-être. Il était vraiment étrange... Et Alice ne pouvait plus lui en vouloir à ce moment là. C'était une peste, un être à ne plus considérer comme un être humain, un monstre certainement, un personnage des plus détestable et qui ne faisait rien pour changer, mais cette fois... Cette fois, elle envoya ballader ce côté qui lui disait de se moquer ouvertement de ce pauvre imbécile -il caressait sa peluche tout de même- et elle souria, de la même façon que le numéro 4, c'est à dire de manière à avoir l'air aussi conne que lui. Mignon.

La question qu'il lui posa l'amusa encore plus mais l'enfonca un peu plus aussi. Elle ne pouvait pas l'autoriser à lui donner un nom... Il en avait déjà un... Bon, après tout, il était pas sur qu'ils aient à se recroiser, donc bon, laissons lui ce petit plaisir enfantin. Alice eut un petit soupir délassé, une sorte de rire d'un souffle seulement.

-"Tu as le droit..."

Elle était entrée dans son jeu stupide, de quoi faire toucher terre les machoires de toutes les personnes présentes à l'étage, dont le groupe des fanatiques de Yuu qui ne disait plus rien. Comme c'est étrange. Dans ces conditions de total abandon de leurs personnalités dérangeantes, il était plus facile de parler.

-"Pourquoi tant d'attachement à cette peluche ?"

Ce n'était qu'une peluche après tout -qu'Alice aimait particulièrement certe- mais... Ce n'était que des enfants. La numéro 2 baissa les yeux. Ce n'était qu'une enfant ? Une enfant avide connaissance et de pouvoir, renfermée dans une coque sévère et sans aucun amis. Bien, vu comme ça, elle aurait put se faire peur elle-même. Pitoyable... C'est ce qu'elle était ? Elle ne pouvait plus changer, aucune envie, à quoi bon l'aimer ? Elle n'aura qu'une suele envie malgrès tout, vous détruire. Son regard redevint sérieux, quoiqu'un peu triste et frustré notamment. Elle ne voulait pas changer, pas après ce qu'elle avait construit autour d'elle même.

[Je suis vraiment désolé de répondre aussi tard, je mérite châtiments >>]

Le silence qui régnait dans la salle était devenu insupportable, tous les yeux étant rivés sur la main innocente et au comportement inhabituel du jeune homme qui était réputé pour être froid -et pourtant bien chaleureux physiquement-. Normalement, cela ne l'aurait gêné en aucun cas, le fait d'être regardé le laissant parfaitement indifférent, mais cette fois-ci, il se sentait en position de faiblesse... Je vous dirais bien qu'il était en train de penser "Que vont-ils dire de moi?", mais Yuu n'était pas le genre de personne à poser des questions aussi futiles. Il savait sortir des questions cons, mais pas dans ce genre là. Imperturbable, il continuait de caresser d'un air attendri la tête de cette peluche, ayant sûrement perdu de sa douceur au fil du temps, sentant l'usure et l'adoration de sa propriétaire. Il arrivait à sentir tout ça en le caressant? Ouais, il était super fort, le Numéro 4. Non, il ne sentait pas vraiment, il s'imaginait dans un fin sourire ne portant rien d'ironique ce qu'il aimerait imaginer, ce qu'il aimerait savoir. Créer son propre monde, ses propres idéaux, ses propres idées sur les gens... Ca s'appelle pas se refermer sur soi-même ça? Non, pas qu'il sache. Il vivait, point.
Est-ce que son enfance... Disons difficile, était la cause de cet attachement à ce chat pelucheux? Non, sûrement pas. Bien qu'il ait vécu quelques horreurs dans son passé, il fit tout pour n'en garder aucune trace, préférant plutôt en profiter pour se forger un caractère qu'il espérait unique. Enfin, unique en parlant du fait que personne ne lui ressemble. Puisqu'il se divisait lui même en plusieurs parties: Nous en avons un très bon exemple à l'instant même, où son sourire habituellement rare révélait une de ses faiblesses. Quoique, faiblesse n'est peut-être pas le mot. Si quelqu'un profitait de cet instant d'inattention pour tenter quoique ce soit, il le regretterait. Ne pas croire que c'est parce qu'il sourit que l'on peut l'approcher à sa guise.
Soit, il avait beau chercher, il ne trouvait pas de réponse à la question d'Alice, l'ayant apparemment enfin lâché des yeux. Une paire d'yeux en moins posés sur lui... Non pas que cela lui fusse désagréable, il aurait même préféré que ce ne soit pas elle qui détourne son regard. Le jeune homme se contenta donc d'ignorer sa question sans réponse, sans méchanceté dans cette décision.
Après un moment, durant environ une dizaine de secondes dans lesquelles le silence s'était prolongé, le Numéro 4 se leva tout en refermant son livre, et se décida enfin à laisser retomber sa main ayant pris tant de plaisir à caresser "Monsieur le Chat qui n'avait pas de nom" le long de son corps, l'autre restant quant à elle posée sur son bouquin, jouant avec délicatesse à suivre les lettres gravées sur la couverture d'un doigt. Ses yeux dorés s'alliaient à son sourire encore présent, comme s'il n'allait jamais le lâcher et s'étaient posés sur la jeune femme:

- J'ai comme l'impression d'être observé. Ca te dérange que l'on aille dans un endroit plus calme?

Calme. Il avait cherché le mot exact. Dans cette bibliothèque, le silence régnait, mais l'agitation mentale qui y régnait ne rendant plus l'endroit "calme". Et puis, tous les yeux étaient sur eux, ils n'étaient pas non plus des bêtes de foires. Il eut suffit qu'il prononça ces mots pour que les autres occupants de l'endroit semblent reprendre vie soudaine, se rendant sûrement compte de ce qu'ils étaient en train de faire et que ça allait probablement leur retomber dessus. Chacun retournèrent à leurs ouvrages et leurs occupations, comme s'ils allaient espérer être pardonnés de leur "comportement" ainsi. S'il y avait sûrement une chose que le Numéro 4 inspirait chez les autres, encore pire que la crainte, c'était le respect. En soi, il n'était vraiment méchant, il était juste indifférent à tout. C'était certainement ce dernier point qui lui permettait d'être tranquille. Comme je l'ai précisé précédemment, Yuu n'en avait que faire du fait que pratiquement tous les yeux dont était dotée la bibliothèque à cet instant étaient posés sur eux. Mais qu'en était-il pour Alice? Lui avait l'habitude d'être regardé... Avait-elle l'habitude d'être le centre de l'attention?
Quelques grognements arrivèrent jusqu'à ses oreilles, attirant légèrement son attention. Ah oui, les groupies... Les gens voient vraiment le mal partout *soupir*...